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LIEUX DE CULTE de Marc MORRERES


Lieux de Culte nous offre un ensemble d’images réalisées dans des espaces créés par des institutions ou par des particuliers pour la célébration ou l’invocation du divin, pour la pratique du culte religieux, le recueillement et la méditation.
Chaises, bancs, pupitres alignés, colonnes érigées, tapis, quelques ornements cultuels, des éclairages parfois naturels ou au néon. C'est dans ces univers bouddhistes, catholiques, protestants, musulmans, où nous entraîne Marc Morreres. Des lieux de culte vidés de toute présence humaine, presque aseptisés, car parfois dépouillés de toutes références cultuelles. « On trouve des salles de prière aussi dans des aéroports, gares, hôpitaux, prisons, écoles », nous dira Marc Morreres. « Ces espaces, précise-t-il, sont utilisés parfois par différentes confessions et sont alors dépouillés de tout symbole religieux. Souvent ils sont polyvalents et servent tout autant de lieux de culte que de local associatif, d’école ou de salle des fêtes ; ainsi chaque religion confère à ses lieux des degrés de sacralisation très différents : du simple lieu, non exclusif d'ailleurs, de réunion et de prière que constitue la mosquée, à la Domus Dei que symbolise l’église catholique. »
On est loin du milieu de la mode, de la pub et ses artifices, de ces éclairages léchés, ces images sophistiquées, où Marc Morreres évolue également. Ici, la composition est épurée. Seules quelques plantes, ici et là, nous rappellent à la nature organique de cette cosmogonie.
« Dans Lieux de Culte, explique Marc Morreres, je montre l’ambiguïté entre signes profanes et signes sacrés qui caractérise bon nombre de ces espaces. »
Ces images ont été prises entre 2005 et 2007 à Barcelone, Marseille et Hambourg, trois villes portuaires qui ont une longue tradition d’immigration.
Leur propos est de restituer ces atmosphères austères, propices au recueillement, dans ces environnements improbables, où malgré tout peut se révéler cette présence indicible du divin…

Ndjami Makanda

Marc Morreres Quesada est photographe freelance. DNAP à l’École des Beaux-Arts de Marseille en 2007. Il vit et travaille à Barcelone. Son travail a été exposé à Marseille, Aix-en-Provence, Hambourg et Barcelone.

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